Une annonce magazine devenue la campagne digitale la plus innovante de 2018

Budweiser tag campaign

La campagne ‘Tagwords’ pour Bud compte de nombreux fans. On avait déjà pu s’en rendre compte à Cannes, à l’occasion des consécrations léonines en juin de cette année. Parmi les inconditionnels, il y a aussi Frederik Clarysse, Copywriter chez BBDO. Voici son ode.

Oui bon… le titre est peut-être un rien exagéré. Sans y réfléchir, vous pouvez sans doute énumérer une dizaine de campagnes qui, au niveau numérique, ont été plus innovantes que la campagne ‘Tagwords’ de Budweiser. Il n’en est pas moins qu’entre-temps, vous avez bel et bien poursuivi votre lecture.

A mes yeux, ‘Tagwords’ a été un des points d’orgue des Lions de Cannes cette année. La campagne provient donc d’un média classique : les magazines. En ce qui me concerne, ça faisait vraiment déjà un bail.

Depuis des décennies, en effet, Budweiser était photographié et représenté comme un élément dans des moments iconiques de l’histoire de la musique. Keith Richards, les Beastie Boys,… tous se plaisaient à poser devant l’objectif avec une Bud. Seulement, il était évidemment bien trop cher de mettre à profit ces images dans une campagne.

Jusqu’à ce que les hommes et femmes d’Agencia Africa aient créé cette série d’annonces. Sans image ; rien qu’avec une série de mots. Avec, dessous, ce call-to-action :  » Search it « . C’est tout.

Quiconque prenait par exemple la peine de taper ‘1969, musiciens, sessions, Budweiser’ dans son moteur de recherche, obtenait alors une magnifique image de Keith Richards et Mick Jagger tenant à la main une cannette de Bud.

L’agence brésilienne a ainsi créé une annonce qui rebondit bien mieux sur mon comportement de navigation numérique que n’importe quel post Facebook ou annonce Google. L’annonce intrigue et invite à partir soi-même à la recherche de la clé de l’énigme. Et elle l’a fait de façon inimitable.

A l’heure où les médias numériques commencent à devenir un rien classiques, il n’est peut-être plus nécessairement indiqué de taxer les médias classiques de classique. Souvent, ils constituent un grand soulagement. C’est indubitablement le cas ici.

FrederikClarysseFrederik Clarysse

Copywriter

BBDO

 

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