» Il y a dix ans, nous créions du contenu intemporel et nous l’optimisions pour les médias sociaux. Aujourd’hui, nous créons toujours ce contenu intemporel, mais nous proposons également des contenus actuels, axés sur l’actualité (presque moment par moment, donc), que nous optimisons pour les médias sociaux. » Voilà aux yeux de Duncan Edwards la grande évolution qu’a subie l’industrie média ces derniers temps.
Il poursuit : » Le rythme de production d’hebdomadaires ou de mensuels est totalement différent de celui de sites engageants ou de canaux de médias sociaux, même si le public est le même. Nous devons donc réfléchir à ce contenu de façon totalement différente et adapter nos modes de travail. C’est ce qui a mené à notre devise from months to moments.” Dorénavant, chez Hearst, les créateurs de contenu publient celui-ci au moment le plus opportun, via le canal le plus adapté. Pour ce faire, les rédactions ont été réorganisées en 24/24 newsrooms.
Duncan Edwards illustre son propos avec un autre exemple tiré de la pratique : » en juillet, les agences de RP présentent des collections de Noël aux rédactions. Aujourd’hui, ces dernières sont particulièrement actives sur les médias sociaux et elles pourraient être tentées de déjà dévoiler les nouveautés, tandis qu’à ce moment précis les lecteurs préfèrent recevoir des informations sur des crèmes solaires et des formules de vacances. Il faut que nous en tenions compte. » Et de conclure : » From months to moments représente donc un véritable changement culturel pour notre secteur. »
Dans les semaines à venir, nous reviendrons plus longuement sur le congrès FIPP qui s’est tenu à Toronto.