Jan Bamelis : « Pour réussir la diversification, chaque maillon dans l’organisation est aussi essentiel »

Jan Bamelis

La publication d’un magazine ou d’un site Web magazine passe par beaucoup de maillons : journalistes, graphistes, profils commerciaux et marketing, … Sans évidemment oublier le Directeur. Chez Roularta HealthCare, celui-ci s’appelle Jan Bamelis. Il nous parle de son rôle dans la grande chaîne.

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Cela fait maintenant deux ans que Jan Bamelis est Directeur chez Roularta HealthCare, après avoir eu une carrière d’une vingtaine d’années ‘dans le pharma’. « Quand j’ai commencé, nous étions avant tout un éditeur de magazines professionnels dans le secteur de la santé. Nous créions des magazines, des sites Web et des newsletters pour les médecins, les pharmaciens, les directions d’hôpital, etc. Le cœur de l’activité reste la diffusion de l’actualité et l’information auprès de nos lecteurs, mais de fil en aiguille nous sommes aussi en train de nous imposer en tant que partenaire en communication/one-stop-shop pour nos clients. Nous examinons quel est leur objectif de communication, quelles sont les cibles visées et les conseillons quant à la façon dont nous pouvons leur venir en aide avec le portefeuille Roularta. »

Le nouveau site Web www.roulartahealthcare.be comprend 3 piliers : outre l’information (le volet contenu pur), il s’agit de la communication (l’information commerciale) et d’Events & Education. Ce dernier pilier offre toute une panoplie de possibilités virtuelles, d’e-congrès à e-learnings et débats, via livestream ou sur demande. « Nous disposions déjà d’un studio dans nos bâtiments à Zellik », explique Jan. « Depuis que le corona s’est déclaré, nous y avons ajouté un studio pop-up grand public. Cette année, quelque 50 à 60 événements sont encore inscrits au programme, fondés principalement sur des partenariats commerciaux. »

La majorité des revenus proviennent du marché des annonceurs

« Ces développements stratégico-commerciaux forment le cœur de mon travail », dit Jan Bamelis. « Cela signifie que je réfléchis à la façon dont nous pouvons rendre le modèle d’affaires des différents titres et de nos activités ‘future-proof’. Dans ce contexte, j’ai appris que le rédactionnel est du ressort de la rédaction. Je ne m’en mêle pas, ce qui ne m’empêche toutefois pas, par exemple, d’étudier comment nous pouvons exploiter davantage la publicité native sans nuire à l’indépendance rédactionnelle. Car cela reste notre base : la qualité inégalable des rédactions. »

Il est évidemment remarquable de constater que les revenus proviennent majoritairement des annonceurs. « La plupart de nos titres sont gratuits pour nos lecteurs », souligne Jan. « Même si nous comptons bel et bien 4.000 abonnés payants pour le Journal du médecin. Il va de soi que nous examinons comment offrir une plus-value à nos abonnés afin de permettre au modèle d’affaires d’évoluer. »

Elargissement de l’équipe Events & Education

Jan Bamelis peut se reposer sur une équipe d’une trentaine de personnes. Environ la moitié de celle-ci est active dans la rédaction francophone ou néerlandophone ou dans la cellule graphique, l’autre moitié étant chargée de tâches plus commerciales.

« Ce nombre est environ le même qu’il y a deux ans, quand j’ai débarqué ici », dixit Jan. « Le département commercial emploie un peu moins de gens, mais ça se compense au sein d’Events & Education. » Les deux sont d’ailleurs très complémentaires, estime Jan : « Quand j’ai débuté ici, j’ai senti qu’il y avait une rivalité entre le print et l’éducation. Le raisonnement était que le client ne pouvait dépenser ses euros qu’une seule fois. Je suis toutefois convaincu que l’éducation peut avoir un effet positif sur le print : en effet, une communication autour de l’événement s’impose. Pour un client, il n’y a pas que l’annonce même qui revête une valeur inestimable, mais aussi tout le contenu issu d’un tel événement virtuel ou d’un e-learning. Sur ce point aussi, le client est alors amené à communiquer. »

Jan Bamelis souligne que la diversification des activités n’est possible que grâce à la rédaction en béton. « Elle vous fournit votre crédibilité, votre réseau, et ce, dans le cas du Journal du médecin, depuis 40 ans déjà. Téléphonez au nom du Journal du médecin et des portes qui, sinon, resteraient fermées, s’ouvriront relativement vite. »

L’avantage de faire partie d’un groupe majeur

On déploie aussi des titres B2C pour aider les acteurs pharma à réaliser leurs objectifs de communication. « Nos clients veulent interpeler les influenceurs – les professionnels de la santé – via le B2B, mais aussi les décideurs finaux ; les consommateurs. Ils veulent savoir comment réfléchit le décideur final. Voilà pourquoi la base de données de nos titres féminins vaut de l’or : sondez-la et vous serez immédiatement fixé. »

Le département B2C est un des avantages majeurs du fait de faire partie d’un groupe plus important. Ce n’est toutefois pas le seul. Jan Bamelis cite aussi les lignes de décision courtes, la réflexion anticipative et l’agilité. « En pleine crise du corona, aucun titre n’a sauté de numéro. Et ça, pour un groupe de grande envergure comptant plus de 1.000 collaborateurs. Les collaborations tous départements confondus sont de plus en plus nombreuses. Une fois qu’elles arrivent à vitesse de croisière, nous sommes un char qui devient quasi inarrêtable. »

Tant le digital que le print ont un bel avenir devant eux

Il voit l’avenir du média magazine d’un œil positif. « On verra encore se dessiner beaucoup d’évolutions et dans tout cela ‘hybride’ deviendra le mot-clé.  La semaine est souvent au digital, tandis que le week-end ça reste le print. Ce dernier connaîtra peut-être un recul dans une certaine presse professionnelle visant des cibles plus restreintes, mais pour le Journal du médecin, ce moment n’est pas encore pour bientôt. Si nous parvenons à intégrer certains  éléments du digital en print, un nouveau boost est même envisageable. » Le digital crée aussi de nouvelles opportunités pour la presse professionnelle. Là où un produit papier destiné à une cible trop restreinte n’est pas rentable, un produit numérique peut éventuellement l’être bien plus vite.

Une chose  reste toutefois primordiale aux yeux de Jan Bamelis : « Veillez à savoir ce qui vit au sein de votre cible, ce qu’elle veut. Et veillez à être en mesure d’y répondre.  Cette cible, pour nous, ce sont aussi bien, côté investissement, l’industrie et les organisations et associations professionnelles, et, d’autre part, notre large électorat de professionnels de la santé, qui nous sont fidèles depuis bien des années déjà. »

Jan Bamelis Jan Bamelis, Director Roularta Healthcare

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