


Les 5 sens : les magazines odorants
Dommage que chez magazinemedia.be nous n’imprimions pas sur papier, car cela nous éviterait de devoir expliquer davantage l’efficacité des senteurs dans les magazines. Il n’y a rien de plus convaincant que la propre expérience, surtout lorsqu’il s’agit de l’odorat.
L’odorat est en effet un des sens les plus puissants et les plus chargés en émotion. Ceci est lié à l’emplacement dans le cerveau du centre olfactif : près du système limbique, qui gère les émotions et les souvenirs. L’être humain est capable de reconnaître quelque 10.000 odeurs et de les retenir pendant des périodes plus longues, contrairement, par exemple, aux stimuli visuels.
Une senteur acquiert un sens lorsqu’on l’associe à quelque chose d’autre déjà investi de sens. A l’image d’une marque. Si, en tant que marque on parvient à revendiquer une senteur – qu’on soit un parfum, un adoucissant, un soda ou une marque de soupe -, on dispose d’un outil de poids pour activer les consommateurs (et leur mémoire). Des tests publicitaires ont dès lors clairement fait la démonstration, dans le cas d’annonces odorantes, d’un engagement supérieur dans le chef des lecteurs.
La senteur est donc un instrument de marketing particulièrement puissant. Et le papier est un moyen très fiable pour stimuler notre odorat.
Les magazines offrent toute une panoplie de possibilités pour véhiculer des senteurs. Si on utilise toujours les bonnes vieilles bandes odorantes, des techniques plus élégantes ont été développées entre-temps. Voici quelques exemples de techniques diverses :
- fixation directe du parfum sur le papier
- le ‘grattez et sentez’
- les autocollants odorants
- les sachets contenant un liquide aromatique.
Un magnifique exemple d’une utilisation olfactive avec un grand plus est celui du journal anti-moustique (utilisant une encre à la citronnelle) diffusé au Sri Lanka pour informer les gens sur les différentes possibilités de protection contre la fièvre de dengue. Cette même technique fut aussi appliquée aux publicités abribus pour le journal.
Malgré son efficacité prouvée, l’utilisation de senteur n’est pas encore largement répandue dans le marketing, et encore moins dans les magazines. Voilà donc l’occasion rêvée pour un annonceur de s’approprier ce terrain encore inexploité…
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Les 5 sens : comment les magazines peuvent vous titiller les oreilles
Une annonce a pour but de stimuler le consommateur et elle le fait en interpellant un ou plusieurs sens. La vue et le toucher, avec le média magazine ça va de soi, mais quid de l’ouïe ? Nous avons réuni 8 exemples frappants. Il y a d’ailleurs fort à parier que bientôt bon nombre d’autres cases viendront s’ajouter à la liste. La technologie se développe en effet à la vitesse grand V, ce qui rend ces possibilités bien plus accessibles aux marques et aux médias.
W
L’an dernier, W magazine a promu son numéro de septembre avec un ‘making of’ exclusif. Or, cette vidéo n’était pas construite autour d’images révélatrices, mais bien autour des sons ayant mené à la création du numéro : des bruits de pas de Rihanna, en passant par la dactylographie des textes, à l’impression du magazine. Le tout comprimé en un ‘soundcloud’ impressionnant. Ou quand le bruit devient teaser…
The California Sunday Magazine
La rédaction de The California Sunday Magazine a voulu dédier un numéro au son, tout en estimant qu’il fallait aussi faire quelque chose avec des sons. Cela a donné quelque 100 ‘soundbites’ (ou petits mots), dispersés çà et là dans le magazine. Les lecteurs pouvant y distinguer un chiffre, s’ils cliquaient sur ce chiffre en ligne, ils entendaient jouer le fragment audio en question.
Beck’s
Pour découvrir un bel exemple d’une publicité sonore, jetons un œil juste derrière le coin, chez nos amis de l’affichage. En Nouvelle-Zélande, Beck’s Beer a en effet fait de la musique avec une affiche. Celle-ci offrait une série de ‘boutons’. Quiconque poussait dessus, entendait jouer un des grands classiques de la musique du pays. Et ce n’est pas tout, car l’affiche contenait aussi un set de mixage. En se servant des platines, on pouvait mixer les chansons à cœur joie. Il n’est donc pas étonnant qu’en un rien de temps, les endroits où figurait l’affiche se sont mués en de véritables pôles d’attraction.
Novalia
Cette même technique a aussi déjà été appliquée dans des magazines. Ainsi, Novalia, un fabricant de batteries, a imaginé une annonce sur laquelle on pouvait frapper. Une technologie spéciale à l’encre conductrice a permis de transformer la surface en un haut-parleur pouvant émettre sept sons différents.
Billboard
Créer un magazine de musique doit parfois être franchement frustrant. On ne peut en effet pas faire entendre ce qui fait l’objet d’un article. Nous avons juste ce qu’il faut pour y remédier, s’est-on dit chez Billboard au Brésil. Quiconque téléchargeait la bonne appli, pouvait poser son smartphone sur la couverture du magazine et se jouer les chansons dont traitaient les journalistes.
Reporters sans frontières
C’est du belge. Des annonces de Reporters sans frontières ont montré le visage d’un fameux dictateur, avec la forme d’un smartphone sur la bouche. Si vous scanniez le code QR, vous entendiez une voix ; pas celle de l’autocrate en question, mais celle d’un journaliste du pays opprimé qui expliquait ce qu’il s’y passait et comment la liberté de la presse y était bafouée.
Skol Sensation
Le festival brésilien de la dance music Skol Sensation, comparable à notre Tomorrowland, a voulu donner un avant-goût à tous ses fans et s’est associé à Playboy. Résultat ? Une installation musicale intégrée attachée au magazine. Avec les écouteurs livrés en prime, on pouvait se régaler de quelques plages de dance.
Découvrez le case:
Coca-Cola
Il est clair qu’au Brésil, on sait fichtrement bien comment associer musique et magazines. Notre dernier exemple nous vient aussi de là. Il concerne Coca-Cola, et plus spécifiquement la chaîne de radio Coca-Cola FM. À l’occasion de son premier anniversaire, celle-ci a régalé ses auditeurs d’un haut-parleur iPhone obtenu en enroulant un exemplaire de Capricho Magazine. Impressionnant !
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von Reibnitz (VDZ) : crédibilité et confiance
» La qualité rédactionnelle à un prix. Récemment, l’ampleur et la portée du ‘fake news’ sur les réseaux sociaux n’a pas manqué de démontrer à quel point il est important d’investir dans des structures journalistiques professionnelles et des marques média fortes. Lorsqu’il s’agit de crédibilité, les ‘Editorial Media’*, avec leurs contenus journalistiques en print, en ligne et en mobile, apportent une contribution de poids dans notre société.
Les gens sont à la recherche d’informations fiables et ont une grande confiance dans des sources sérieuses. C’est aussi ce que met en évidence l’enquête représentative » Pertinence et crédibilité des médias « , menée par l’Institut für Demoskopie Allensbach à la demande de la VDZ. Lorsqu’ils sont confrontés à des informations contradictoires sur le même sujet, plus de deux tiers des quelque 1.500 répondants croient plutôt les magazines et les journaux que les médias sociaux. Comparé aux réseaux sociaux, 63 % fait plutôt confiance à la télévision, tandis que 10 % croit Facebook, Twitter et compagnie.
Les magazines et les journaux convainquent avec une culture de discussion rationnelle et impersonnelle
Les consommateurs média n’apprécient pas uniquement les magazines et les journaux pour la fiabilité de l’information. Quand il s’agit de la culture de la discussion aussi, qui dans une démocratie joue un rôle élémentaire, les magazines et les journaux s’emparent de la première position. Plus de la moitié de la population (54 %) estime que c’est là que les débats sur la politique se déroulent de la façon la plus rationnelle et impersonnelle, et décente. La télévision suit en deuxième place avec 45 % et Internet n’enregistre sur ce point que 4 % de suffrages.
On critique surtout la qualité des commentaires Internet. 43 % des répondants ayant plus d’une fois lu des propos sur Internet les ressent comme essentiellement agressifs, 28 % les trouve non qualifiés et 22 % peu rationnels et hors de propos.
D’ordinaire, la fonction commentaire des contributions Internet reste inutilisée
L’image négative de la culture de la discussion sur Internet provient aussi du fait que pour la majorité des gens, avancer une propre opinion sur les réseaux sociaux ou en ligne n’a aucun poids. Plus de trois quarts des gens estiment que ce n’est » pas tellement important « , voire » pas du tout important « . 10 % de la population seulement a déjà plusieurs fois écrit un commentaire sous un article paru sur un site d’information. 84 % ne l’a encore jamais fait.
Pour les éditeurs, les résultats de l’étude Allensbach signifient deux choses. D’une part, ils confirment le travail que prestent jour après jour les journalistes dans les rédactions. La grande majorité se rend dûment compte de sa valeur pour la société. D’autre part, les conclusions incitent à court terme à investir dans une formation journalistique de qualité, des structures rédactionnelles professionnelles (en print comme en digital) et de nouvelles marques média. L’Allemagne a le paysage presse le plus différencié du monde. Cela paie de protéger cet acquis précieux. »
Alexander von Reibnitz, VDZ
* Editorial Media est synonyme d’un journalisme professionnel sur tous les canaux et dans un environnement de haute qualité pour les marques. Les éditeurs se portent garants de la qualité journalistique supérieure.
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STUMPA 2016-2017 : Les nominés
Ce jury était composé de 3 créatifs : Sam De Win (SamReklam), Marie-Laure Cliquennois (TBWA) et Frédéric Zouag (DDBays) ; de 2 professeurs des écoles participantes : Els Menten (PLX-MAD) et Joseph Daulne (ESA Saint-Luc Liège) ; de 2 journalistes de la presse professionnelle : Astrid Jansen (PUB) et Damien Lemaire (MM – président) ; de 3 représentants des éditeurs-membres de Febelmag : Diana De Cat (Roularta), Dominique Catry (de Persgroep) et Tom Wattez (Sanoma).
La tâche ne fut évidemment pas aisée pour le jury, tant le nombre et la qualité des travaux étaient élevés ! Voici le nom des xx étudiants qui seront envoyés dans l’arène de Sanoma (Malines) le vendredi 31 mars pour défendre leur projet :
ESA Le 75 (prof. Paul Van Biesen & Paul Moriau)
– Marie Drouart, Club Med
– Sandrine Imbreckx, Decathlon
– Martin Hons, Série Mindhunter, Netflix
Haute Ecole Francisco Ferrer (HEFF) (prof. Julie Rousseau & Pierre Vandevivere)
– Alice Amant, Le Soir
Haute Ecole Louvain en Hainaut (HELHa) (prof. Isabelle Hubinon)
– Jade Dubois, Les Restos du Coeur
– Céline Caron, Unicef
– Manathan Olivet, Vans
– Maxime Lauwers, Levi’s
Luca School of Art Ghent (prof. Anneke Rombaut)
– Roland Bolle, Sportify
– Auke Moonen, Vicks
– Sofie Gilliams, Rombouts
– Simon Pyson, Sensoa
Saint-Luc Liège (prof. Vincent Albert)
– Gary Slykerman, SDA protection des animaux
– Florian Lagadic, Tim Dop, vers les pandas polaires
– Candice Laranjeira Torres, Panrani
La défense qui se fera devant le même jury ainsi que devant un public composé d’étudiants et de professeurs aura lieu le vendredi 31 mars à 14 heures chez Sanoma (Malines) dans le cadre du Young Creative Day (en collaboration avec MM et CB). Elle sera suivie par la délibération du jury et par la remise des prix.
Le but est de désigner les gagnants des 5 Awards, à savoir un Gold, un Silver et deux Bronze, ainsi que celui de la Best School.
Ces awards sont accompagnés de prix exceptionnels pour les étudiants : les gagnants du Gold et du Silver s’envoleront en juin pour le prestigieux ‘Cannes Lions, International Festival of Creativity’, les gagnants des Bronze assisteront au CB Awards & Party le 2 juin à Knokke, les nominés recevront des abonnements digitaux à MM et PUB (nos sponsors),…
* Le Student Magazine Print Award 2016-2017, StuMPA, est une initiative des éditeurs de Febelmag avec la collaboration de MM et PUB. Il s’agit d’un concours créatif pour les étudiants de dernière année des Hautes Ecoles Artistiques section développement graphique/publicité. Le point de départ de la réflexion du StuMPA est le média magazine. Les élèves doivent travailler avec et autour du média magazine, en exploitant tous ses atouts. Ils doivent également exploiter les possibilités qu’offre le digital pour pousser plus en avant l’idée retenue.
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Rockstr, à la frontière entre gratuit et payant

Comment préserver l’équilibre entre gratuit et payant ? La publication suisse Rockstr en livre probablement un des plus beaux exemples. Pour y arriver, le mensuel culturel met en pratique le principe du ‘give to get’. On peut gratuitement l’emporter dans bon nombre de magasins de vêtements et de disques dans le vent et il est distribué lors de festivals et après des concerts, mais quiconque souhaite vivre l’expérience toute entière et intégrer la communauté doit prendre un abonnement annuel (qui revient à 69 francs suisses, soit un peu moins de 65 euros).
L’abonné reçoit alors gratuitement Rockstr dans sa boîte aux lettres, en plus d’une carte de membre et d’un T-shirt exclusif. Le plus pratique, toutefois, sont sans doute les nombreuses réductions et autres boni, comme les 10 % de réduction sur le site e-commerce CeDe.ch, ainsi que les grosses réductions sur des billets de festivals. Rockstr couple d’ailleurs souvent son abonnement annuel à la vente de billets de festivals. Pensez à un abonnement annuel gratuit à l’achat d’un pass festival pour l’ensemble du week-end Rock Werchter, ce qui au décompte revient encore toujours moins cher que le pass festival séparé.
Du coup, le titre tient bon dans un marché difficile. Il a un tirage de 50.000 exemplaires et touche ainsi 115.000 lecteurs.
Plus que la culture
Abstraction fait de son modèle d’affaires, Rockstr – qu’il ne faut pas confondre avec le Rockstar Magazine américain – est un des magazines les plus singuliers de Suisse. Il s’adresse explicitement aux jeunes fans de culture, sans se cantonner à ce domaine. Le pilier le plus important est clairement la musique : les interviews et les critiques de nouveaux albums sont le pain quotidien du magazine. En outre, il s’ouvre aux films, à la technique (comptes rendus de nouveautés, qu’il s’agissse d’appareils audio ou de voitures), aux vêtements, à la vie nocturne, mais aussi aux thèmes de société. Si vous voulez notre avis, l’intégration des sujets de société dans le concept du titre demande d’ailleurs encore quelques efforts. Il s’agit souvent d’un seul dossier, qui du coup ne semble pas vraiment avoir sa place dans le magazine.
En ligne, on se focalise par ailleurs sur la culture avec, surtout, une fonction agenda et des critiques. Le site est sans doute le plus gros point à améliorer pour Rockstr. Il y a fort à parier que les nombreux partisans (plus de 30.000 fans sur Facebook) souhaiteraient pouvoir bénéficier d’une offre en ligne plus fournie, voire d’outils pour planifier leurs visites de concerts.
Plus d’inspiration ?

2017: le grand retour des magazines ?
Cela fait quelque temps déjà que les médias imprimés sont perçus sous une lumière qui n’est pas nécessairement très positive, mais Hennessy nous met en garde de ne pas trop vite faire notre deuil des magazines. Elle croit en un retour des magazines en 2017 en tant que média de valeur doté d’un bel avenir. Au Royaume-Uni, 130 nouvelles publications ont été lancées en 2016. Les périodiques spécialisés dans des secteurs comme les loisirs, les enfants et les hommes lifestyle, notamment, ont enregistré une forte croissance de leur tirage.
Dans l’article, Sarah Hennessy cite des exemples inspirants d’éditeurs de magazines britanniques en matière de distribution, de partenariats commerciaux, d’événements et d’extensions de marque.
Original article:
“Innovation and audience-led solutions will be the key to success for magazines in 2017. While print media as a whole hasn’t been attracting the right sort of headlines, with falling audiences and sliding revenues creating a sense of overall decline, I wouldn’t write off the magazines sector.
In fact, 2017 could be the year it re-emerges as a viable medium with a long-term future. Clearly, there are challenges and the prospect of further consolidation could mean uncertainty. However, the sector has a sense of buoyancy as magazine publishers are looking at innovative ways to engage their audiences, leading to a deeper brand experience.
This, coupled with improvements in measurement that will finally catch up with multiplatform behaviour, means there will be a better growth story for magazines. One area that is giving magazines a boost is a focus on specialism.” Continue here

Colonne : » Les magazines comme point de repère en ces temps de ‘post-truth’ «
Darwin nous l’a appris il y a bien longtemps : adapt or die. A l’image des espèces animales et végétales, les médias aussi doivent s’adapter à la nouvelle réalité et les magazines ne dérogent pas à la règle. Fort heureusement, ils disposent de pas mal d’atouts pour s’y appliquer.
Ainsi, ils doivent plus que jamais devenir phygital. Le digital est le nouveau normal, sans que l’ancien normal – les périodiques – ne disparaisse. Dans ce monde digital, les magazines doivent toutefois trouver leur place, étendre leurs touchpoints.
Comparez cela à Bruzz, qui est une initiative innovante. Là aussi, nous avons rassemblé différents touchpoints sous un même dénominateur pour renforcer notre position par rapport à d’autres médias. Là aussi, nous nous sommes servis du digital pour chercher la complémentarité entre différents médias. Pour le même public cible, mais avec différents moments de consommation. Tout comme quand dans sa garde-robe on choisit autre chose en fonction de l’occasion…
N’y a-t-il alors (à terme) plus de place pour les magazines paraissant uniquement sur papier ? Probablement que si, mais alors le concept magazine doit être très ‘niche’, très spécifique.
En outre, le zeitgeist est à l’avantage des magazines. Il existe dans la société un besoin de lenteur, de justesse, de minutie, de tranquillité, de second thought, de réflexion profonde… Ce n’est pas moi qui le dis : c’est ce que disent tous les sociologues, psychologues et autres -logues. Le psychologue et professeur Dirk De Wachter en parle dans son ouvrage ‘De Wereld van De Wachter’ :
» Dans les médias, c’est comme sur la piste d’athlétisme ; on court en trombe pour arriver les premiers. On n’a plus la patience pour attendre jusqu’à ce que l’information ait pu mûrir, jusqu’à ce qu’on ait pu en constater la pertinence et que les sources soient vérifiées. «
» Chaque jour, les médias doivent se réinventer. Leur première raison d’être réside dans le fait de nous raconter ce qui, en ce moment, dans le présent le plus étroit, est nouveau. «
Dans ce contexte, les magazines doivent se réapproprier leur propre moment de consommation. Peut-être même en attaquant, de façon très assertive, la médiacratie ‘post-truth’, dans laquelle la vérité n’a plus vraiment trop d’importance…
L’adage ‘Je le sais, car je lis le journal’ ne vaut plus aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est devenu : » Je le sais, je le comprends, je le vois, je le ressens « … Peut-être convient-il d’y ajouter : » … et ce n’est seulement que lorsque je lis un magazine que je connais la vérité. »
N’est-ce pas là une belle ambition en ces temps de ‘post-truth’ ?
Avec profondeur et envergure, en images et en paroles.
A travers une approche journalistique qui permette de faire éclater la vérité.
Marc Michils,
directeur général de Kom op tegen Kanker
et président du conseil d’administration des médias bruxellois néerlandophones (Vlaams-Brusselse Media)
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Les meilleures couvertures de 2016
Ciné Télé Revue
« Ce numéro a été vendu à plus de 200.000 exemplaires. La raison ? Une photo en couverture qui était très actuelle et qui a suscité pas mal d’émotion auprès de notre lectorat, qui entretenait un lien étroit avec Céline Dion et son époux, René Angélil. »
Dag Allemaal
« Notre numéro un était l’édition pour la fête des mères avec la chanteuse Natalia et sa maman. C’était du solide au niveau rédactionnel et en parallèle il y a eu une action marketing autour des parcs d’attractions Plopsa, qui a eu un effet amplificateur. »
Eos
« Traditionnellement, l’EOS le mieux vendu est le double numéro de l’été, mais faisons-en abstraction pour l’instant. Cette couverture a aussi sonné le départ d’un restyling rafraîchissant. Depuis ce numéro, nous proposons toujours la science et la technologie de façon captivante et accessible, mais l’agencement en a été modifié à la demande de nos lecteurs. Le fait que ce numéro s’est le mieux vendu, nous conforte dans l’idée que l’approche est bien accueillie. »
« Le bon résultat de cette couverture est dû au pocket restaurant et au titre en couverture (‘Je ne veux pas d’enfant’). Nos lectrices se trouvent dans une période de leur vie où elles ont à faire des choix et nous souhaitons ouvrir le débat sur toutes les possibilités qu’ont les femmes confrontées à tel ou tel choix. »
« Le numéro d’octobre a été notre champion absolu avec une augmentation des ventes de pas moins de 52 % par rapport à 2015. Le succès est dû à une combinaison de différents facteurs : une couverture frappante avec des titres forts, la GAEL Guest mémorable Hadja Lahbib, une action populaire en couverture (cinq restaurants étoilés avec réduction GAEL), une campagne média en radio, en ligne et en print et un soutien via les canaux POS. »
« Le numéro qui a battu tous les records en 2016 était celui de juillet. Il était soutenu par une action en collaboration avec la crème solaire Rituals, offerte à un prix d’amis. Nos numéros les plus prisés ont d’ailleurs tous été soutenus par des actions marketing. »
« Le Humo qui s’est le mieux vendu était celui du 28 juin, avec une couverture rédactionnelle autour des paris sportifs et l’Euro et le supplément Werchter indestructible. Ce même numéro a aussi bénéficié du soutien de l’action marketing autour des BD de Gaston Lagaffe, menée pendant 19 semaines. »
Knack
« Dans ce numéro, Knack a diffusé en primeur les Panama Papers, le scandal financier de 2016. Il s’est presque deux fois mieux vendu qu’un numéro moyen de Knack. »
« Je n’ai pas encore de chiffres de vente de notre numéro qui s’est le mieux vendu. Il n’a en effet été diffusé dans les points de vente que juste avant Noël. Pourquoi alors suis-je sûre que c’est bien notre numéro qui s’est le mieux vendu ? Notre édition calendrier est devenue légendaire. Nous doublons quasiment nos ventes avec ce numéro. C’est un classique, mais chaque année nous innovons au sein de la formule consacrée. Nous faisons aussi monter la sauce des semaines à l’avance en vue de ce grand moment. Par définition, la période de Noël est notre période faste, car nous offrons alors plus que jamais tout ce qu’attend avidement la femme Libelle. Pas de Noël réussi sans Libelle, donc. »
Nest (NL)
«Traditionnellement, le numéro d’été enregistre un excellent score. Il se vend aussi plus longtemps qu’une édition ‘normale’. »
« Notre numéro le mieux vendu portait le message ‘Keep calm and love Belgium’. D’une part, l’actualité brûlante, de l’autre un message de sérénité en distribuant un autocollant portant le message. »
Sport Foot Magazine
« Cela fait des lustres que notre spécial compétition est un des numéros les mieux vendus de l’année. Cette année, les ventes ont rien moins que triplé par rapport à la moyenne. Le résultat d’une saison de football extrêmement disputée en perspective ? »

Magazine Media au X-mas Lunch de l’UBA
Comme de coutume aussi, Magazine Media était présent en tant que partenaire fidèle avec son kiosque magazine, qui cette année encore a eu beaucoup de succès. Plongez dans notre reportage d’ambiance.